Dans la cuisine ,

Publié le 3 Juin 2012

Je me souviens de Maman,

Les doigts rouges et crevassés

Elle n’arrêtait jamais à la maison. Pas un instant.

 

 

Et quand elle préparait le repas,

Elle savait garnir un plat,

Le façonner et l’orner

Même le plus simple.

 

 

Quand elle épluchait les légumes

Pour la soupe du soir,

L’hiver au temps des mauvais rhumes,

J’étais fascinée à la regarder. Plein d’espoir

Qu’un jour je serais comme elle.

 

 

J’étais émue sans le dire.

Je l’admirais en silence. Plaisir

Et fierté mêlés. Et lorsqu’elle épluchait les oignons

Et que ses larmes coulaient, dans le fond

C’était comme si elle était triste

Alors sur la piste

De sa fausse tristesse,

Je lui parlais,

Un peu comme pour la rassurer

N’osant l’embrasser.

 

 

Je n’ai jamais su lui dire

Ma fierté d’être son enfant.

Je le regrette bien à présent.

 

 

 

L.G.

 

 

(dédié à Henri Valachman et à ma mère)

Rédigé par Laëtitia

Publié dans #poème

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N
Magnifique. Quel talent!
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L
<br /> <br /> Merci Beaucoup. C'est gentil à vous. Laetitia <br /> <br /> <br /> <br />