La maison aux chats,
Publié le 1 Octobre 2012
A peine la porte s’entrouvrait
Et déjà des miaulements nous chatouillaient
L’oreille et une boule de poils lisses
Se pressait contre notre mollet
Et ronronnait chaleureusement. Esquisse
D’un bonheur indéfinissable et simple que seul le cœur reconnaît.
Dans le corridor à demi-éclairé,
Paraissaient comme des jetés
De tapis soyeux
Près à nous accueillir
Mais à bien observer, on voyait des yeux
Curieux qui nous miraient, puis les tapis se mouvaient avec plaisir
Et on se rendait alors compte que des chats grouillaient dans ce corridor
Tellement pris dans ce décor
Tranquille
Qu’il en était facile
De se tromper.
Seule l’odeur
Désagréable de la litière
Dans un coin parterre
Et des oublis
Par-ci, par-là des heureux félins
Ne trompait pas les sens
Et soudain, le rance
Envahissait
Nos narines de son goût amer
Et une répulsion nous venait
Puis un haut le cœur, peu fier
Et gêné
Alors que la Mémé arrivait tout sourire
Appuyée sur sa canne en bois cirée, d’un désir
De baisers sur nos joues
Pour nous montrer sa tendre affection.
Alors, nous oublions
Un instant notre répulsion, heureux,
Sans nul doute de la retrouver
Et de se faire cajoler dans ses bras au teint cireux.
L’amour n’a pas de prix, il est simple comme un bonjour…un lever
De soleil.
L.G.