Mes deux mains agrippées à ma panse, j’observe,
Publié le 23 Novembre 2012
J’observe la dérive
Du choux
Mou
Qui active
De remous
Mes entrailles
Que je tiens en tenaille.
J’observe
Mes bourrelets
Que l’on dit « poignées d’amour »
Qui valent le détour
A bien les regarder.
Mon amour
Les trouve à son goût
Et se fout
De mon complexe.
Il se moque gentiment
Et moi, je le regarde d’un drôle d’air
Pour qu’il arrête son affaire
Puis, je m’adoucis
Et lui souris.
Après tout, il me trouve belle comme je suis !
Mes deux mains glissent
Et mes doigts complices
Se hasardent sur mes vergetures
Lignes blanches que j’ai eu comme une vraie dure
En devenant Maman.
Je prends mon temps
De les redessiner.
J’en ai pas honte. Je les trouve même belles
J’en suis fière.
Je suis mère !!
Mon regard se pose un instant
Sur mon fils,
Mon Nanis.
Je suis émue.
Mon corps a changé
Avec les années.
Mais, il séduit.
Ne le quitte pas des yeux, toi qui m’observe…
L.G.